Izmir, un type du nom d’Öznur a recueilli 200 signatures de commerçants à sa pétition demandant l’expulsion des travestis du centre-ville et exigeant un encadrement de leur activité par l’état (?). A la suite de quoi Il s’est mis en tête d’organiser une manif dans le quartier le plus animé de la ville, sauf que les commerçants se sont tous défilés. Selon lui les travestis feraient la loi dans plusieurs quartiers d’Izmir, et les commerçants, par peur des représailles se seraient décommandés. Qu’à cela ne tienne il a engagé contre rétribution des gens qui seraient selon lui ses employés, pour tenir des pancartes sur lesquelles est écrit - par exemple - : « J’ai perdu tout contact avec Allah, que celui qui s’en rend compte, me le rende ». A la conférence de presse qui suivit la manif, Öznur a déclaré agir ainsi au risque de sa vie et que s’il s'était souvent rendu sur place pour surveiller les activités des travestis, c’était avant tout pour protéger les droits des ivrognes et les soulards qui sont leur victimes. Et ceux des petits enfants qui sont comme des spectateurs pris en otage.
Alévis vs Erdogan
Le premier ministre turc qui veut ratisser large et se montrer sous son meilleur jour a essuyé un cinglant refus de la part des organisations alevies qu’il avait invité à partager avec lui le repas de rupture du jeûne (iftâr).
Il faut se rappeler que les alevis ne font pas le ramadan. Le président de la fédération Alevi-Bektâchi Fevzi Gümus a déclaré : « Durant ces 12 ans de règne de l’Akp, l’état turc est devenu littéralement sa propriété (…)il a supprimé les quelques miettes de laïcité existantes, a soutenu et banalisé le mensonge, la corruption, les pots-de-vin. La politique est dominée dans tous ses secteurs par un parti-pris musulman. (..) La personne qui nous invite est celle qui s’est félicitée d’avoir ordonné et couvert toutes les exactions de sa police, les meurtres de tous les jeunes alevis durant les manifestations de Gezi en 2013. Participer à l’iftâr offert par un tel individu reviendrait à approuver ces meurtres. De surcroit, depuis décembre 2013 et les révélations sur toutes les falsifications et corruptions dont il s’est rendu coupable (et qui sont aujourd’hui étouffées) il ne nous est pas possible de partager un iftâr financé par de l’argent impur. «
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