mardi 21 juillet 2009

Le procès ERGENEKON ébranle la Connerie




Les médias français entretiennent la confusion dans
la présentation du procès de l’organisation terroriste d’état
nommée Ergenekon.
L’incapacité à prendre parti en examinant les faits est le propre
du journalisme courant. Pour éviter de se créer des ennemis
on dit oui à tout et on s’arrange pour ne fournir aucune analyse
utile.

Sans nier ouvertement l'existence de ce réseau, le Monde
par exemple, laisse entendre qu'il pourrait s’agir d'une
manipulation politique du parti au pouvoir l'AKP .
L’expert consulté dans l’article souligne la maladresse
avec laquelle a été saisie l'opportunité offerte de rafler large.

Plus grave, le procès est présenté au détour d'une phrase
comme celui d'un réseau de résistants à l'islamisation
insidieuse de la Turquie, entérinant ainsi une perception positive
et indulgente qu'une telle profession de laïcité ne manquera pas
de produire au sein de l'opinion publique européenne

Or, il est archi-clair qu'une partie de l'armée se désolidarise
de ce réseau de gouvernement parallèle.
La farce ayant été éventée, inutile de couler avec le navire.
Il faut trouver autre chose pour maintenir la position de l'armée
au sein de la société turque.
Pour ceux là, le procès d'Ergenekon est le bienvenu.
Les opportunités à saisir existent dans les deux camps.

lundi 13 juillet 2009

Baba Zula à Paris

Quai de Javel, 23h :

Baba Zula : un vociférant armé d'un saz à pédales,
un maitre des machines et percusionniste,
un rêve de joueur de darbuka ( davul, etc.. ),
une graphiste à macbook pas manche et 2 danseuses décevantes.
Le sazci est armé de quelques certitudes simples et efficaces
et ne fait pas semblant de chanter bien.
Il officie dans le genre chaman mariant la dérision et l'adresse.
Il a du flair, c'est clair.
Comme souvent dans ce genre de musique tout repose sur
le rythme et alors là on est vraiment gâté.
Le darbukaci est omniprésent, sans esbroufe,
une modestie dans l'allure qui contraste joyeusement
avec sa virtuosité permanente. Un maitre.
Le cas des danseuses est plus révélateur de l'impression
laissée par le groupe. Costumées comme pour la Soirée
Orientale du camping, sans aucun charisme,
elles ressemblent à s'y méprendre au public féminin
qui danse avec beaucoup de conviction au pied de la scène.
Une façon de créer des liens, peut-être.

Baba Zula fait penser à ce groupe anglais nommé "3 mustafa 3 ",
qui dans les années 80 avait adopté cette approche ironique orientaliste.
Que les turcs s'y complaisent aujourd'hui montre parfaitement
qu'ils ont leur place en Europe ou ailleurs.