lundi 13 juillet 2009

Baba Zula à Paris

Quai de Javel, 23h :

Baba Zula : un vociférant armé d'un saz à pédales,
un maitre des machines et percusionniste,
un rêve de joueur de darbuka ( davul, etc.. ),
une graphiste à macbook pas manche et 2 danseuses décevantes.
Le sazci est armé de quelques certitudes simples et efficaces
et ne fait pas semblant de chanter bien.
Il officie dans le genre chaman mariant la dérision et l'adresse.
Il a du flair, c'est clair.
Comme souvent dans ce genre de musique tout repose sur
le rythme et alors là on est vraiment gâté.
Le darbukaci est omniprésent, sans esbroufe,
une modestie dans l'allure qui contraste joyeusement
avec sa virtuosité permanente. Un maitre.
Le cas des danseuses est plus révélateur de l'impression
laissée par le groupe. Costumées comme pour la Soirée
Orientale du camping, sans aucun charisme,
elles ressemblent à s'y méprendre au public féminin
qui danse avec beaucoup de conviction au pied de la scène.
Une façon de créer des liens, peut-être.

Baba Zula fait penser à ce groupe anglais nommé "3 mustafa 3 ",
qui dans les années 80 avait adopté cette approche ironique orientaliste.
Que les turcs s'y complaisent aujourd'hui montre parfaitement
qu'ils ont leur place en Europe ou ailleurs.

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