Le Monde publie une chronique d'Alain Frachon, au titre provocateur : « Israël-Gaza : l’indifférence », qui fait le constat suivant : le conflit israëlo-palestinien passe désormais aux yeux du monde pour un problème limité et sans conséquence sur le redéploiement des bonnes affaires internationales, en particulier avec Israël, et dont il faut s’accommoder.
La fuite en avant alternant avec des périodes de dépression paralysante semblerait être une des caractéristiques de la gestion politique du capitalisme contemporain. Il reste peu de temps à consacrer à des vieilleries comme ce conflit dans une région dans laquelle tout ce qui est entrepris se retourne contre ceux qui s’y sont commis et n’engendre que chaos.
Personne ne semble capable de tenter de dénouer ces conflits, dont les années passées sans solution ont contribué à figer les positions, telles des tranchées d’une guerre de 14 qui n’aurait pas de18. Alors, se dit le Bon Gestionnaire, laissons les se bouffer entre eux, tant qu’ils ne sont pas indispensables.
Il est assez couramment admis que ce conflit est « la Mère de toutes les batailles » et que même si ses enfants se débrouillent plutôt bien sans elle, il reste toujours une référence internationale aux yeux des opinions publiques des pays musulmans. Même s’il ne se transforme pas en activiste, le citoyen ne peut rester insensible à cette disproportion des forces en présence et de l’impunité dont jouissent depuis toujours les israéliens. C’est très bon pour l’image que se fait le pékin de la conspiration anti-musulmane et ce n’est pas la bienfaisance qui pourra rattraper ce déficit.
Il est totalement vain de penser que la Turquie, malgré ses différences qu’on aime à souligner, restera un ilot préservé de la démence à l’oeuvre dans son environnement proche.
Le consulat d’Israël à Levent/Istanbul a vu ses vitres brisées et les manifestants ont été combattus par la police lorsqu’ils ont forcé la porte du consulat. Parmi les slogans : « Frappe frappe Hamas frappe, frappe Israël ! ».
A Ankara, un nombre important de manifestants à tenu l’ambassade d’Israël sous des jets de pierre et a suspendu le drapeau palestinien sur le mur du jardin, sans que la police n’intervienne, sauf si on tentait de pénétrer à l'intérieur.
A Adana c’est le consulat américain qui essuie les plâtres.
Les manifestations ont lieu la nuit, pour cause de ramadan, accompagnées de lectures du Coran, et dans la foulée, la prière du matin.
Diyarbakir, les suites du saccage de l’iftâr du consul américain.
(Pour le début voir à droite l'article Diyarbekir)
(Pour le début voir à droite l'article Diyarbekir)
Un bureau d’une association de kurdes fondamentalistes a été la cible d’une attaque à l’aide de bombes artisanales qui n’a fait aucun blessé. Les fondamentalistes sont alors sortis pour attaquer à leur tour les bureaux d’une association ennemie, qui se trouvait dans le même quartier. Les affrontements entre les deux groupes ont suivi, la police est intervenue et les affrontements ont duré une partie de la nuit. Un type a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à faire usage de sa machette. Une voiture qui tentait de s’enfuir a été arrêté au moment où son conducteur tentait de se débarrasser de son pistolet. Un innocent bandit, j’espère.
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