jeudi 4 septembre 2014

Ah les beaux jours !

L'élection de R.T. Erdogan à la présidence de la république une fois acquise, l'offensive contre les procédures lancées contre son fils Bilal et lui-même, basée sur des écoutes téléphoniques dans lesquelles il est question de dissimuler au plus vite d'énormes quantités d'argent présentes au domicile de Bilâl avant une possible perquisition policière lancée par ses anciens alliés gülenistes au sein de la Magistrature et de la police - au prétexte de lutte contre la corruption généralisée du système mis en place par son parti -  ont été purement et simplement annulées. De surcroît, tous les acteurs (accessibles)  à l'origine de ces opérations anti-corruption se retrouvent en prison ou écartés.
Toutes les affaires mettant en cause les incompétences, les exactions des policiers durant les manifestations, ou les arrangements hors-la-loi des affidés du système suivent le même sort.
Que tous ceux qui croient encore à un quelconque changement de direction de R.T. Erdogan, une fois celui-ci devenu président, se cachent. La dictature basée sur la démocratie, une fois celle-ci réduite aux nombre de votants, fait plus que jamais recette. Pendant ce temps, chez les nombreux  partisans du mode de vie prôné par l'ancien premier ministre, rien ne parait entacher la confiance accordée à celui-ci.
Normal, on ne va pas se chier dessus.
Quant à ceux qui n'adhèrent pas à une telle société, une grande majorité semble s'y résigner comme à quelque chose d'inéluctable.
Les irrégularités sont telles que les ministres font mine de s'inquiéter des conséquences qu'elles peuvent entrainer pour la "Nouvelle Turquie" (qui ne fait qu'entériner et généraliser les pratiques de l'ancienne). Alors que le nombre de logements neufs invendus a dépassé le chiffre d'un million, on attend à la rentrée le lancement de  nouveaux programmes de construction de cités, soutenus par de grosses campagnes publicitaires. Le profit facile à se faire dans le bâtiment détourne les investisseurs de l'industrie, s'inquiète le ministre concerné.




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