Un journaliste, Mehmet Bozkurt, arrêté et retenu au commissariat d'Urfa, a passé 8 heures en compagnie de 30 djihadistes qui avaient été arrêtés autour de la frontière turco-syrienne par les gendarmes et livrés à la police depuis environ 2 mois Majoritairement arabes (+ quelques tchéchènes et un qui s'exprimait en français), ils se déplaçaient à leur guise dans le commissariat, équipés des derniers modèles de smartphones sur lesquels ils écoutaient des chants religieux. Mehmet, qui ne pouvait cacher son étonnement, demanda à un policier quand seraient-ils déférés devant le procureur. La réponse du policier :
" On les retiens par précaution. Ils ne sont pas en garde à vue. On ne sait pas quand on va les libérer. On attend les ordres d'Ankara. "
Par précaution, la seule cellule fermée fut réservée à Mehmet, les autres étant dans des cellules toujours ouvertes. Les militants de l'état islamique faisaient la loi dans le commissariat, interdisant aux autres détenus de fumer du tabac. Ils auraient même menacé un policier qui fumait, ce qui aurait entrainé une sérieuse bagarre verbale. Les policiers du commissariat passaient leur temps libre avec les prisonniers et ne semblaient pas s'en plaindre. Avant d'être transféré chez le procureur, Mehmet est témoin de la prière collective des militants et ne manque pas d'être surpris de leur façon de prier différente des turcs," à la manières des femmes en se tenant la poitrine".
samedi 6 septembre 2014
La police turque, complice des djihadistes
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