« En Arménie, l’avortement et la naissance sélective des enfants selon le sexe devient très inquiétante. Nous détruisons les futures mères du pays » a déclaré Garik Hayrapetyan, chef du bureau du Fonds des Nations Unies pour la population en Arménie.
Il a estimé que si rien n’était fait, l’Arménie perdrait plus de 90 000 bébés de sexe féminin en 2060. Le taux de naissance en Arménie en 2012 était de 114 garçons pour 100 filles. Le ratio naturel se situe entre 102 et 106 garçons pour 100 filles. Le chiffre le plus déformé était dans la région de Gegharkunik, où le ratio était de 124 à 100.
La solution qui sera proposée au législateur envisage d’interdire au médecin de dévoiler le sexe de l’enfant avant 30 semaines de gestation. Cependant, « dans un pays comme l’Arménie, où la corruption dans les systèmes de santé et d’éducation a atteint des niveaux sans précédent, une telle loi serait inutile et deviendrait juste une source de corruption ».
Alors que faire ? Encore un de ces problèmes irrésolus dont l’époque raffole. Les pistes proposées sont de deux ordres. Education ou pour parler franc campagne publicitaire, destinée à contrecarrer le poids de la tradition patriarcale qui trouve dans les techniques contemporaines d’imagerie un moyen pour améliorer son archaïsme. Surveillance et répression : « les caméras de surveillance seront installées dans les cabinets de médecins et les médecins devront faire face à une action en justice s’ils enfreignent la loi. Dans certains cas, ils pourraient même perdre leur emploi ». On ne dira jamais assez la part magistrale du « progrès » et de la « croissance » dans le triomphe de la connerie.
D’après Arpi Harutiunyan, en français sur
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=101104
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