Pour revenir sur les représentations, le contraste est saisissant entre la 1ère et la seconde. Le public de la première est constitué exclusivement d'enfants venant des quartiers défavorisés, beaucoup de gitans. Dès les premières notes de musique on sent le public très concerné. Il se déchaine littéralement durant la chanson de Mahmut, des sifflets, des cris, on a l'impression d'être dans un concert de rock. Je ne crois pas que l'Eléphant ait jamais connu un tel accueil : Mahmut pop-star.
L'après-midi, public "bourgeois" et réactions contenues. Attentif mais rien à voir avec le matin.
Les sur-titres sont mal calibrés et de toute manière peu d'enfants les lisent. Toutes les représentations souffriront de cet handicap. La seule chose qui accroche est la musique. Les adultes ( principalement des gens du métier) apprécient eux favorablement le spectacle.
L'organisation du Théatre d'Etat est un vrai monolithe, extrêmement centralisé elle est ultra puissante. A l'image de son inspirateur le grand A, les décisions valables pour tous sont prises par une poignée de responsables. Ainsi à Ankara, qui compte 11 scènes dépendant de l'état, la programmation de tous les théâtres est décidée par une seule personne. Durant le mois de mai,
les directeurs artistiques de tous les théâtres d'Etat ( Devlet Tiyatro) de Turquie se réunissent et décident de la programmation générale de la saison suivante. Notre départ ayant été retardé, sur un coup de fil du Directeur Artistique au CC français qui désire absolument notre présence au cocktail du festival, on se saoule la gueule et on part prendre l'avion pour Izmir
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