samedi 8 mai 2010

IZMIR

Au premier abord, Izmir semble une ville agréable à l'ambiance détendue, une ville méditerranéenne. Nous sommes logés dans le quartier d'Alsancak qui avec ses rues piétonnes, ses bars, ses quelques maisons grecques délabrées ou retapées, ses avenues bordées de palmiers et ses commerces de luxe,  évoque un coin d'Europe du sud. Pour aller au théatre on traverse la baie d'Izmir pour arriver à Karsiyaka, qui est la version résidentielle du quartier des loisirs d'Alsancak. Le théâtre donne directement sur la petite rue piétonne et c'est agréable quand on sort de se trouver directement confronté au spectacle de la rue et de ses habitants. L'équipe technique affectée pour l'occasion  est - comme souvent - pleine de bonne volonté, heureusement car il y a comme qui dirait -  comme souvent - des manques dans le matériel disponible sur place.  La première représentation devant un public majoritairement scolaire, ultra dissipée, est une épreuve. On accuse un  peu le coup d'autant que l'organisatrice du Centre Cul Français est là.On a l'impression qu'elle fait la gueule en se demandant si elle a bien fait de nous faire venir. On se ressaisit et la seconde est très réussie. Le public composé à l'identique est à l'évidence mieux tenu par l'encadrement que la précédente. Bonne concentration et le spectacle peut se développer dans de très bonnes conditions. Tout le monde (dont  nous) est très content. Ce qui m'amène à donner raison à ceux qui disent qu'un spectacle réussi ne peut pas l'être sans l'aide du public. 

Alsancak s'avère en grande partie un leurre. Une sorte de cache-misère. Izmir : des quartiers indéfinissables, le soir, tout juste derrière la façade rutilante du bord de mer. Nous quittons la ville sans état d'âme, à la différence d'Ankara. La compagnie s'égaie pour quelques jours, on se retrouvera à Istanbul.

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