Les habitants du village de Aliazera à la frontière turco-syrienne, en face de Kobani, doivent maintenant supporter l’odeur de décomposition des cadavres qui empuantit l’air qu’ils respirent.
« Les militants de l’EI apportent jusqu’aux limites du village leurs propres blessés pour les achever, et ne viennent chercher leurs cadavres que des jours plus tard, a déclaré un habitant. Avec le vacarme des avions et l’odeur de décomposition il nous est impossible de dormir la nuit. Les cadavres restent là 4-5 jours et ça sent pire que des charognes. L’Ei achève ses blessés d’une balle. Auparavant nous dormions la porte ouverte, maintenant on a peur qu’ils viennent jusqu’ici. A vrai dire, on s’est habitués au bruit des avions et des armes. Les enfants, aussi. On a l’impression ici qu’on est comme les spectateurs d’un film. »
Au milieu de l’incohérence généralisée des comportements je cherche désespérément quelque chose qui ait du sens à traduire, et je crois que j’ai trouvé. Ce n’est pas un bonne nouvelle mais elle a du sens. Dans la montagne dans la région de Karaman, du fait du brouillard et de la pluie, un des moutons d’Ömer Peynirli et de Selim Karaevli est tombé d’une falaise, le reste du troupeau (200 bêtes) voyant cela, s’est empressé de lui emboîter le pas et elles se sont toutes écrasées en contrebas.
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